La Lettre mensuelle Novembre 2011

Publié le par UIA Trouville-Deauville

 

La Lettre mensuelle de Novembre 2011

 

Notre Assemblée des Etudiants a permis de faire le point sur l’année 2010 2011 et à cette occasion nous avons fêté les 20 ans de l’Antenne. Ce fut le moment pour nous tous de remercier Elisabeth Tixier qui l’a créée, et qui continue à participer à de nombreuses activités avec toujours beaucoup de dynamisme.

 

LITTERATURE et CINEMA cours de Nicole Priaud

Moment d’émotion au début du cours quand Nicole Priaud nous lit le poème « Guernica » de Paul Eluard en intégralité, en mémoire de, je cite « la petite dame assise au fond de la salle qui proposait d’apporter des documents personnels pour illustrer le cours ».

Le sujet du jour était Alain Resnais. une citation : « Je voudrais faire des films qui se regardent comme une sculpture et s’écoutent comme un opéra ». Comme pour Alfred Hitchcock, pour Resnais la forme est plus importante que le fond

Il fut aussi question d’Alain Robbe Grillet, chef de file du nouveau roman, qui collabora avec Resnais en écrivant le scénario de « l’année dernière à Marienbad ». Pour Robbe Grillet, « un roman n’est pas l’écriture d’une aventure, mais l’aventure d’une écriture »

 

PSYCHOLOGIE cours de Colette Neveux Bukato,  consacré à la petite enfance

Devant une assemblée d’une soixantaine de personnes captivées par le sujet, Colette Neveux Bukato nous a rappelé que l’enfant est le mammifère le plus dépendant, il voit ses parents comme des objets à son service. Pour un enfant, le monde est magique et ses parents sont tout puissants. La construction de la personnalité de l’enfant se fait dans le conflit, quand il est confronté à des frustrations qui sont nécessaires au développement de sa pensée. Les enfants actuels hyper stimulés, s’opposent davantage. Michèle

 

HISTOIRE du JAZZ cours de Jacques Lefrancq, « La révolte Hard Bop »

Le jazz noir redresse la tête. Retour aux sources (l’Afrique, le blues et le Gospel). Mouvement « Black is beautiful » C’est la « soul music » réplique profane de la musique des églises noires : elle s’adresse au danseur et parle d’amour. De nombreux musiciens se convertissent à l’islam (ils échappent ainsi à la drogue et à l’alcool). La musique devient revendicative pour affirmer la négritude ; évocation de Art Blakey, Max Roach, Sonny Rollins, Miles Davis,

Ecoute entre autres, du célèbre « Blues march » (indicatif de « Pour ceux qui aiment le jazz ») qui a rappelé des souvenirs à nombre d’entre nous. Le prochain cours sera consacré au jazz latino. Michèle

 

CONFERENCE de Christophe Durand : « Quand le sport devient symbole »

«  Joe Louis/Max Schmeling : le combat du siècle » Christophe Durand nous a expliqué brillamment comment Joe Louis, « le Bombardier brun » qui ne compta que trois défaites au cours de sa carrière fut battu le 6 juin 1936 par l'Allemand Max Schmeling. L'éclairage, trop puissant, gêna Joe Louis qui avait les yeux fragiles. Ce fut une victoire symbolique pour le régime nazi, bien que Max Schmeling ne fût pas un sympathisant du régime.

La revanche entre Louis et Schmeling se tint le 22 juin 1938, et le « Bombardier brun » imposa sa loi à l'icône du régime nazi (celui-ci devint plus tard son ami, payant plusieurs de ses opérations et participant aussi à ses frais d'enterrement). Devant 80 000 spectateurs, Louis terrassa le colosse Schmeling en deux minutes .Il ouvrit la voie aux sportifs noirs au même titre que Jesse Owens. Michèle

 

PHILOSOPHIE, cours de Pascal Coulon : AUX ORIGINES DU CONTRAT SOCIAL

Dans son cours de philosophie, Pascal Coulon aborde les origines du contrat social à travers les oeuvres de Hobbes et de Rousseau. Que recouvrent réellement les termes « contrat social » ou « état de nature » ? En quel sens considère-t-on que ces notions sont au principe de l’entrée dans la modernité politique ?

Les 16ème et 17ème siècles connaissent des bouleversements cosmologiques, scientifiques et politiques qui amènent l’avènement d’un humanisme nouveau. Pour Hobbes, dans le Léviathan, nous transférons notre souveraineté naturelle à un souverain qui nous représente tous. Peut-on parler d’un

pacte de soumission ? Hobbes combat l’absolutisme mais prône le pouvoir unique. Pour Rousseau, la priorité n’est pas la question du chef, mais celle de la constitution du peuple et des règles justes d’un gouvernement. Loin d’une position naïve sur la nature humaine, l’état de nature rousseauiste peut être vu comme une posture pragmatique : un refus d’essentialiser les facultés humaines, un horizon constitué par d’infinies possibilités d’amélioration, tant individuelle que sociale et politique. Malgré les critiques, le Contrat social continue à fournir un modèle, voire un idéal régulateur à l’horizon de nos sociétés démocratiques. Françoise

APPROCHE D’UNE OEUVRE D’ART cours de Pascal Coulon:

Pascal Coulon nous fait découvrir la nouvelle de Marguerite Yourcenar : « Comment Wang – Fo fut sauvé ». Après avoir lu ce très beau texte extrait du livre « Les Nouvelles orientales », Pascal Coulon dégage un certain nombre de thématiques : l’artiste révélateur, l’ascèse du maitre et du disciple, l’humour noir, le privilège de l’image ….

Ensuite il développe le thème de la mimésis (mot grec signifiant imitation, dont le sens a évolué au cours des siècles) à travers plusieurs exemples picturaux (les raisins de Zeuxis, Monet, Kandinsky, et Picasso) Ces thématiques sont étroitement liées dans le texte. Au-delà du plaisir poétique lié à la beauté de la langue, Marguerite Yourcenar parvient à faire passer de façon simple divers messages ayant trait aux problématiques picturales sur la magie du peintre, son rapport à la réalité et au pouvoir. La culture humaniste très étendue de Marguerite Yourcenar lui permet de fusionner et d’intégrer un ensemble de thèmes difficiles en une allégorie dont les interprétations sont multiples, mais dont le contenu reste accessible à chacun d’entre nous. Françoise

L’ART CONTEMPORAIN cours de Jean Yves Lepetit

Nous avons des schémas de pensée dans lesquels l’art raconte une histoire, avec des images figées. Aussi devant une exposition d’art contemporain, nous sommes en difficulté faute de repères.

Le 10 Novembre, nous avons fait connaissance avec Jean-Yves Lepetit qui nous a présenté une initiation à l’Art contemporain. Il débute en donnant plusieurs éléments de définitions de

L’art : l’art est une recherche complexe qui porte sur notre représentation du monde et les symboles que notre monde véhicule. Il ne sert pas à décorer. Il pose plus de questions qu’il ne donne de réponse et parfois l’auteur ne donne pas de message. Il y a un pré supposé sur la valeur d’une oeuvre d’art : au moyen – âge la valeur est liée au coût des matériaux, à la Renaissance c’est la signature de l’artiste qui est importante, actuellement c’est l’insertion du public qui est déterminante. On entre dans la communication.

Ensuite Jean Yves Lepetit propose d’observer la genèse de l’art contemporain à partir de quelques grands moments de l’histoire de l’art. A la Renaissance, la parution d’un ouvrage sur la

perspective est révolutionnaire. Cet esthétisme qui s’appelle l’illusionnisme sera la puissance dominante pendant 400 ans. C’est une révolution mentale qui se produit, avec les découvertes de Galilée et de Copernic la position de l’homme dans l’univers a changé. On s’intéresse donc à l’environnement de l’homme. A travers un certain nombre de tableaux nous pouvons voir les évolutions :

- Raphael, La crucifixion : on aborde le thème de la perspective

- Piero de la Francesca montre aussi le travail sur la perspective et sur les ombres et la lumière

- Manet, Le Déjeuner sur l’herbe est la première grande rupture avec l’illusionnisme (la nudité qui n’est plus justifiée par la mythologie, peu de volume, on distingue la matérialité de la peinture….)

- Monet, la rue Montorgueil (pas de contour)

- Gauguin et le travail sur la couleur

- Picasso (le violon 1914) nous fait aborder le collage

- L’art moderne commence en

1905, on attaque la forme, la couleur, l’espace, le geste et l’objet (Picasso, Mondrian, Derain, Matisse)

- Enfin en 1912, Duchamp et sa » Roue de bicyclette » met en évidence cette face cachée de l’art qui n’existe que par un système de reconnaissance. Françoise

 

CHRONIQUE DE LA RANDONNEE

Depuis le 3 Octobre 2011, les randonneurs de l’Université se retrouvent le lundi après –midi. Après la traditionnelle randonnée inaugurale au Mont Canisy, le groupe a sillonné les chemins pittoresques d’Equemauville, des Hauts de Trouville, de Glanville, de Saint Hymer et de Saint Pierre Azif.

Le temps ensoleillé de cet automne clément permet de profiter des très beaux paysages, de la découverte de maisons pleines de charme au détour des chemins, et de la compagnie de nombreux animaux qui saluent le passage des marcheurs. Au fil des semaines, nous avons pu voir les forêts se parer de leurs belles et chaudes couleurs d’automne. La troupe est alerte et papote avec entrain mais quand une montée un peu longue, un peu raide rend le souffle difficile, le silence se fait, ponctué de quelques « Max ! Çà grimpe encore longtemps ? » Max rassure avec philosophie « Non, non, on est presque en haut » Alors tout le monde repart avec entrain, et les conversations reprennent. C’est tout cela qui fait le charme de la randonnée. Françoise

 

 

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