La lettre mensuelle Janvier 2011

Publié le par UIA Trouville-Deauville

« L’histoire russe à travers la littérature » CONFERENCE de Nadejda STETTLER

Les premiers écrits apparaissent avec la religion orthodoxe. Une légende sur le choix de la religion orthodoxe pour son peuple par le prince Vladimir à Kiev en 988 : pas l’Islam, car il interdit l’alcool, pas la religion juive, car le peuple juif est un peuple vaincu et sans terre, mais choix de la religion orthodoxe pour la splendeur de l’office Byzantin. Moscou, ville désordonnée, ville des extrêmes est le coeur des Russes ; Saint-Pétersbourg, capitale intellectuelle, est la tête des Russes et Novgorod, ville de marchands, est « les poches des Russes »

De 1800 à 1850, c’est l’âge d’or de la poésie ; l’aristocratie parle le Français ; ce sont Pouchkine et Lermontov qui vont valoriser la langue russe. La fin du XIX siècle et le XX siècle seront traités lors d’une prochaine conférence.

 

À Harlem : HISTOIRE DU JAZZ cours de Jacques Lefrancq le 28 janvier

Evocation des « Big Bands » à Harlem dans les années 30, dans les célèbres établissements du Savoy et de l’Apollo. Au Savoy, réservé aux noirs, le jazz nourrissait la danse et la danse nourrissait le jazz. Il pouvait y avoir jusqu’à 5000 personnes. Le mardi, les clients blancs étaient admis. A l’Apollo, lors de l’« Amateur Nite », les tocards subissaient les huées du public; Jacques Lefrancq nous en a restitué l’ambiance avec une bande son de l’époque. Ella Fitzgerald y a été découverte

Le Cotton club était réservé au public blanc avec des artistes noirs. C’est là que se produisaient Duke Ellington et son orchestre, puis le chanteur Cab Calloway. C’était une place forte du gangstérisme, une base sûre pour écouler la bière de contrebande.Une affiche du Cotton Club : artistes « sépia »(noirs), filles « cuivrées » (noires à peau claire). »

Pour terminer évocation de la quatrième ville du jazz : Kansas City, où la vente d’alcool est restée autorisée pendant la prohibition. C’est là que Count Basie fit ses débuts.

Un film à voir pour se plonger dans l’atmosphère de l’époque « Cotton Club »

Michèle

 

Auguste RODIN : HISTOIRE de l’ART Cours de Nelly Baude-Gérouard, le 5 janvier

Né à Paris, en 1840 dans une famille modeste, Rodin meurt en 1917 à Meudon. Il quitte l’école à 14 ans pour la Petite Ecole (les Arts Déco actuels). L’entrée aux Beaux- Arts lui sera refusée…. Mais il en deviendra le Vice- Président à 50 ans.

Rodin nous mène au paradis par la « Grande Porte de l’Enfer », qui ne s’ouvre pas. Oeuvre majeure, charnière pour l’art dans laquelle Rodin prône la force de l’expression, du symbolisme, de l’expressivité des formes, des sentiments, de la sensualité, qu’il suggère : le beau bien fini, le classique sont balayés. Cette commande jamais honorée par l’Etat, jamais terminée, nous offre des assemblages, des démultiplications, des fragmentations. Le maître de la modernité alors en gestation inscrit des traces sur la Porte par l’arrachage de parties sculptées… Et Dante privé de son bonnet voit naître le Penseur.

Le génie de Rodin trouve des complices en France ou lors de ses voyages en Italie, Belgique, Grande-Bretagne, Espagne… . D’abord les femmes complices et souvent maîtresses l’entourent : Rose Beuret, son modèle puis épouse à peine quinze jours avant sa mort, Camille Claudel, élève et maîtresse passionnée, Hélène Von Nostitz, grande admiratrice ainsi que la Duchesse de Choiseul participeront à sa célébrité hors frontière. Il se fera admettre comme artiste avec sa sculpture polémique : l’âge d’Airain, présentée à Bruxelles et au Salon des artistes français de Paris en 1877 : trop ressemblant pour être une sculpture sans doute un moulage dit la critique.

Grâce à son exploit, l’Etat lui passe commande d’une porte à décorer pour le futur Musée Décoratif dès 1880. Cette oeuvre au départ se veut illustrer Dante et Baudelaire mais va prendre de l’autonomie en 1900 et donner un virage moderne à la sculpture. L’art abstrait se construit dans l’inachèvement de la Porte de l’Enfer et dans la réinterprétation du monde tourné vers des idées nouvelles : celles du mouvement, de la lumière et de la fragmentation

 

PHILOSOPHIE cours de Christophe Richard

Plus de cent personnes pour écouter Christophe nous parler de Freud encore une fois. Pour Freud tout plaisir est sexuel : à la naissance nous ne sommes qu’un ensemble de pulsions : le « ça » ; au contact des parents et de la société s’installe le « moi », puis le « sur moi », conscience morale.

Citations: « la culture a pour tâche de nous défendre contre la nature et contre nos semblables » ; « Sur terre, le bien est rarement récompensé, le mal est rarement puni »

Puis étude du rôle de la religion d’après différents philosophes. « Dieu est l’asile de l’ignorance » Spinoza « Dieu sert à expliquer ce que l’on ne comprend pas par quelque chose que l’on comprend encore moins » « La religion est trop réconfortante pour être crédible » Freud

Le cours se termine par un débat animé sur la religion.

 

 

 

 

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